POSTDOCTORAT À L'INRAE┋La thématique des "solutions fondées sur la nature"

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  • Contrat : Postdoc
  • Durée : 12 mois
  • Début du contrat : 01/06/2023
  • Rémunération : 2 604.47 à 2 832.42 euros brut selon expériences professionnelles
  • N° de l'offre : OT-18046
  • Date limite : 02/05/2023

Présentation INRAE

L’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE) est un établissement public de recherche rassemblant une communauté de travail de 12 000 personnes, avec 272 unités de recherche, de service et expérimentales, implantées dans 18 centres sur toute la France. INRAE se positionne parmi les tout premiers leaders mondiaux en sciences agricoles et alimentaires, en sciences du végétal et de l’animal. Ses recherches visent à construire des solutions pour des agricultures multi-performantes, une alimentation de qualité et une gestion durable des ressources et des écosystèmes.

Environnement de travail, missions et activités

Vous serez accueilli(e) au sein de l’unité EABX (Ecosystèmes Aquatiques et Changements Globaux) du centre INRAE Nouvelle-Aquitaine Bordeaux. Vous travaillerez dans un contexte transdisciplinaire, à la croisée entre sciences écologiques, plus spécifiquement l’écologie de la restauration (EABX INRAE Bordeaux ; UMR RIVERLY, INRAE Lyon ; réseau Restauration Ecologique à INRAE : https://restaurationecologique.inrae.fr/) et les sciences humaines et sociales (collaborations UMR GESTE, INRAE Strasbourg, et UMR G’EAU, INRAE Montpellier). Le sujet du travail de post-doctorat porte sur les Solutions Fondées sur la Nature liées à l’eau et aux milieux aquatiques.

Le concept de « solutions fondées sur la nature » (SfN) - ou « Nature-based Solutions » en anglais, est apparu à la fin des années 2000. Il est aujourd’hui de plus en plus mobilisé dans la littérature scientifique et par de multiples organisations à différentes échelles, qu’il s’agisse de l’UICN, de la Commission européenne, d’administrations ou d’établissements publics à l’échelle nationale ou infranationale ou encore d’ONG. Le flou conceptuel des SfN ou encore sa focale euro-centrée font régulièrement l’objet de critiques. Plusieurs travaux ont aussi récemment cherché à développer et à opérationnaliser le concept dans de multiples contextes nationaux. Aujourd’hui, l’Union Européenne et de nombreux États investissent dans des projets labellisés SfN. Dans la littérature scientifique, on peut considérer que la plupart des publications académiques traitant des SfN sont normatives et participent de la promotion du concept. Elles relèvent souvent de recherches finalisées dans les champs de l‘aménagement du territoire (« land use planning ») ou encore de l’ingénierie écologique. Les SfN y sont présentées comme des réponses écologiquement bénéfiques, rentables économiquement et favorisant l’appropriation citoyenne pour faire face au changement climatique.

On peut, en première approche considérer que les SfN s’inscrivent dans des projets d’aménagement de l’espace ou des infrastructures qu’elles soient « vertes » ou « grises », qui visent des effets positifs à la fois sur des « défis sociétaux » (tels que la sécurité hydrique, la prévention des inondations, l’adaptation au changement climatique…) et sur la préservation de la biodiversité. Les SfN portent ainsi la promesse de reconfigurer les relations entre la biodiversité et le bien-être humain, autrement dit de limiter les effets négatifs sur la biodiversité d’aménagements passés. Plus spécifiquement dans le domaine des risques liés à l’eau, les SfN sont souvent mentionnées dans le contexte de projets de restauration visant des objectifs de régulation hydrologique (par exemple des projets visant à réduire les risques d’inondation ou de submersion marine de milieux littoraux), avec souvent des objectifs secondaires de préservation ou restauration de la biodiversité de milieux aquatiques ou ripariens.

Le Département AQUA d’INRAE a pour ambition à moyen-termes la production d’un ouvrage dans la collection « synthèses » des éditions QUAE sur les SFN pour la gestion de l’eau et des milieux aquatiques. Le contrat proposé constitue une première étape vers cet objectif, et visera à établir une base de connaissances sur les activités du domaine de l’écologie de la restauration pouvant être associées à des SfN, et de recueillir les avis d’experts de l’écologie des systèmes aquatiques sur ces pratiques. Le réseau Restauration Ecologique de INRAE, qui réunit une cinquantaine de membres d’environ 13 unités de recherche de INRAE, pourra être mobilisé à cette fin (https://restauration-ecologique.inrae.fr/). Dans le même temps, des recherches menées par des laboratoires de sciences humaines et sociales de l’institut (UMR G’EAU, UMR GESTE) sur le concept de SfN permettront de cibler les matériaux bibliographiques (fonds documentaires) relatifs à l’usage du concept de SfN dans les politiques publiques, usages qui pourront être confrontés à l’expertise issue des écologues du réseau REI. Le travail de la personne recrutée consistera donc à proposer une synthèse de l’appropriation par les écologues de la restauration du concept de SfN dans le domaine des écosystèmes aquatiques, synthèse élaborée et structurée en relation étroite avec le domaine des sciences humaines et sociales. Ainsi, le travail produit permettra de jeter les bases de l’ouvrage futur, voulu interdisciplinaire, et à la coordination duquel le/la candidat/e pourra contribuer en identifiant un consortium d’auteur.e.s qui pourraient s’y impliquer.

Vous serez plus particulièrement en charge de : 

  • Echanger avec les chercheurs et chercheuses du domaine des sciences humaines et sociales (UMR G’EAU et UMR GESTE INRAE) ayant déjà approfondi le sujet de l’appropriation du concept de SfN dans les politiques publiques (cette étape permettra de cibler les fonds documentaires pertinents).
  • Mener une recherche bibliographique sur l’utilisation du concept de SfN dans la littérature scientifique afférente à l’écologie de la restauration en domaine aquatique. Cette bibliographie sera analysée dans le but d’établir un inventaire des solutions « SfN » déjà déployées sur le terrain, catégoriser celles-ci en fonction de critères de « naturalité » d’un point de vue écologique (distinction avec les infrastructures grises), et aborder les résultats de ces actions (succès, échecs) en termes de restauration de fonctionnalités écologiques.
  • Mener des entretiens semi-directifs auprès des chercheurs et des chercheuses du département AQUA en écologie aquatique et SHS pour identifier :
  1. Comment le concept de SfN résonne avec leurs pratiques disciplinaires, s’inscrit dans leurs projets de recherche, comment ils le perçoivent, s’en saisissent (ou pas) ou l’analysent.
  2. L’orientation et le contenu de la contribution qu’ils/elles envisageraient pour un ouvrage. Une co-supervision par des chercheurs et chercheuses en sciences humaines et sociales élaborant déjà des travaux sur le concept de SfN (UMR GESTE, UMR G-EAU) et des chercheurs et chercheuses en écologie de la restauration (UR EABX, UR RIVERLY, UR HYCAR, UMR DECOD) permettra d’élaborer des méthodologies pertinentes afin de poursuivre les objectifs visés (entretiens, recherches bibliographiques et travail de synthèse).

Le travail de post-doctorat sera supervisé par Laure Carassou (UR EABX ; laure.carassou@inrae.fr) et Sara Fernandez (UMR GESTE ; sara.fernandez@inrae.fr ).

Des déplacements et courts séjours sur d’autres sites INRAE (Montpellier, Strasbourg, Lyon , Antony) seront prévus dans le cadre de ce contrat.

Formations et compétences recherchées

Doctorat

Formation recommandée : Thèse de doctorat en sciences humaines et sociales ou en écologie, sur un sujet afférent aux SfN ou la restauration écologique des milieux aquatiques. 

Connaissances souhaitées : Le/la candidat/e devra démontrer une expérience préalable de travail de recherche dans un contexte interdisciplinaire, notamment en interaction entre écologie et sciences humaines et sociales. Le/la candidat/e devra également démontrer une expérience du concept de SfN, qu’elle soit issue de travaux en SHS ou en écologie.

De bonnes capacités de synthèse et de rédaction en français ainsi que de bonnes aptitudes relationnelles seront exigées.

Expérience appréciée : Une expérience de publication s’appuyant sur des travaux de synthèse bibliographique est souhaitée.

Aptitudes recherchées : Une expérience d’application de travaux d’entretiens semi-directifs serait appréciée, sans être indispensable.

Votre qualité de vie à INRAE

En rejoignant INRAE, vous bénéficiez (selon le type de contrat et sa durée) :

-  jusqu'à 30 jours de congés + 15 RTT par an (pour un temps plein)
d'un soutien à la parentalité : CESU garde d'enfants, prestations pour les loisirs ;
- de dispositifs de développement des compétences : formationconseil en orientation professionnelle ;
d'un accompagnement social : conseil et écoute, aides et prêts sociaux ;
de prestations vacances et loisirs : chèque-vacances, hébergements à tarif préférentiel ;
d'activités sportives et culturelles ;
- d'une restauration collective ;

- prise en charge de 50% abonnement domicile/travail.

Modalités pour postuler

J'ENVOIE MON CV ET MA LETTRE DE MOTIVATION

Institution
Application date
Duration
12 mois
Discipline
Humanities : Anthropology & Ethnology
Social sciences : Geography, Political science, Environmental Sciences, Sociology
Other : Biology