musée du quai Branly
Le musée du quai Branly ou musée des arts et civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques (civilisations non occidentales) est situé quai Branly dans le 7e arrondissement de Paris, le long du quai de la Seine qui lui a donné son nom et au pied de la tour Eiffel. Le projet, porté par Jacques Chirac et réalisé par Jean Nouvel, a été inauguré le 20 juin 2006. La fréquentation se situe à près de 1 500 000 visiteurs en 2014 et a franchi en 2013 le cap des 10 millions depuis son ouverture, ce qui le place parmi les plus fréquentés au monde dans sa catégorie.
Du musée du Louvre au musée d’ethnographie du Trocadéro
D’abord présentées au musée du Louvre, ces collections, principalement américaines, trouvent progressivement leur place au travers de projets de musées spécifiques au sein du musée du Louvre, appelés successivement : « Musée Dauphin », « Musée de Marine » puis « Musée ethnographique ».
Parallèlement, les collections s’enrichissent grâce aux instructions pour la collecte d’objets données aux marins et scientifiques qui entreprennent des voyages autour du monde. En 1878, en écho à l’Exposition universelle de Paris, le musée d’ethnographie du Trocadéro est créé, consacrant une nouvelle répartition des missions des musées : « Au Louvre le domaine de l’art, au Trocadéro, l’histoire des mœurs et des coutumes sans distinction d’époque. »
Expansion coloniale, expositions universelles et enrichissement des collections
Les conquêtes coloniales s’accélérant durant la seconde moitié du 19ème siècle, d’importantes collections africaines viennent, entre autres, enrichir les collections parisiennes du musée d’ethnographie du Trocadéro et de nombreux musées et muséums d’autres villes françaises. Les sociétés savantes locales sont bien souvent les initiatrices et les animatrices de ce réseau de musées régionaux. Un vaste mouvement de pièces ethnographiques animent les échanges entre musées nationaux, les musées régionaux et les nombreux musées d’ethnographie qui prospèrent ou naissent en Europe et dans le monde. Les Expositions universelles et coloniales stimulent l’émulation entre institutions et une exposition permanente des colonies aux missions d’emblée politiques et économiques est instituée à Paris. Elle donnera naissance au Musée des Colonies, ouvert dans la foulée de l’Exposition coloniale de 1931.
Entre Musée de l’Homme et Musée des arts d’Afrique et d’Océanie
Crée en 1937, le Musée de l’Homme prend la suite du musée d’ethnographie du Trocadéro tombé en désuétude en cette première moitié du 20ème siècle. Refondé sur des bases scientifiques, le musée est enrichi par un important mouvement d’expéditions visant à dresser l’inventaire de cultures matérielles mondiales. En parallèle, et suivant l’évolution politique des territoires coloniaux, le Musée des Colonies se mue en 1935 en Musée de la France d’Outre-mer. Les collections privées, et notamment celles des artistes tels que Picasso ou André Breton, invitent à une perception esthétique de ces œuvres. Avec les décolonisations de la seconde moitié du 20ème siècle et sous l’impulsion d’André Malraux, la vision artistique des civilisations extra-européennes s’affirme et le Musée des Colonies devient en 1961 le Musée des Arts africains et océaniens, puis en 1990 le Musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie.
Le musée du quai Branly
Ouvert en 2006, le musée du quai Branly rassemble les collections issues d’un double héritage : celui du Musée de l’Homme et celui du Musée national des Arts d’Afrique et d’Océanie. Avec plus de 370 000 objets, 700 000 pièces iconographiques et plus de 200 000 titres d’ouvrages de référence, le musée du quai Branly est l’une des plus riches institutions publiques européennes dédiée à l’étude, à la préservation et à la promotion des arts et civilisations extra-européennes.